Et voilà, commence ici ce blog, auquel je n'ai jamais pensé avant cet instant même (il y a 10min tout du moins).

L'armée fait partie de ma vie depuis aussi longtemps que mes souvenirs existent, et pourtant en ce jour je vais vivre l'absence la plus difficile qui soit.

Comment préparer le départ de l'être aimé, du père de ses enfants, comment préparer de longues semaines d'absence, de craintes, d'angoisses.

Il y a d'abord les aspects administratifs, toute cette joyeuses paperasse du "au cas où.. " du "si jamais..", tout cette paperasse du pire.

Puis viens le sordide moment où tu profites de lui, d'ailleurs tout le monde te le dis, Ô ne te morfond pas non profite des derniers jours avec lui. Quelle phrases abjectes. Les derniers jours. Tu ne veux pas que ça le soit d'ailleurs le plus souvent tu n'y penses pas, tu le laisses partir parce que tu sais qu'il va revenir parce que tu veux qu'il revienne, parce qu'il ne peut pas en être autrement, en fait c'est juste la seule issue possible, la seule issue que tu peux envisager. Envisager une autre option t'empêcherai de tenir ces longs mois.

On est donc actuellement dans la phase de l'avant, et dans quelques petites, bien trop petites, bien trop courtes, semaines, il s'en ira. Cette phase de l'avant je la décrirais comme terriblement ambivalente, à base de, ne pars pas, plus vite tu seras partis plus vite tu rentreras, toute façon tu vas rentrer, mais si tu rentrais pas, je vais être si seule, mais toute la place que j'aurais dans le lit, ce lit qui sera si vide sans toi, mais quel sommeil de qualité sans tes ronflements, 4 mois de salaires sympas, mais te mettre en danger rend cet argent moins sympa, devoir supporter les enfants et le quotidien seule, mais devoir leur donner double dose d'amour pour leur faire supporter ton absence. 

Je suis dans la phase de l'avant. Et je songe déjà à comment je vais vivre tout cela, encore. 

Et vous, comment vous vivez l'avant ? Et le pendant ? J'ai déjà hâte qu'on parle de l'après !

Je vous embrasse chères femmes, chères copines d'attente, ce blog pour que, anonymement, nous puissions nous soutenir durant ces quelques semaines. 

Et si on m'appelait.. L'une de nous ? L'une de vous ? L'une d'entre elles ? À vous de choisir comment je signerai le prochain texte

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